Depuis la chute du mur de Berlin en 1989, jamais les hommes n’ont construit autant de murs... Avec Abdelwaheb Sefsaf et Jérôme Richer à l’écriture, Georges Baux et Nestor Kéa à la musique, Murs met en évidence cette âpre réalité à travers une délirante galerie de portraits.
À l’heure de la mondialisation, les États se cloisonnent. Les « murs de séparation » aussi appelés « murs de la paix » ou plus pertinemment « murs de la honte » sont les tristes vestiges de quelques réflexes primitifs. Ces murs cloîtrent nos esprits et deviennent le remède à nos angoisses.
Avec humour et finesse d’écriture, la prolifération de ces murs devient le fil conducteur de cette œuvre à la fois naïve, délicate, truculente, irrévérencieuse et engagée. Une œuvre qui dit non à l’interdit, qui explore les limites de la rencontre entre genre et mauvais genre, entre théâtre et musique, où la vidéo crée un décor et une réalité, un espace et une perspective, un passé et un présent. Au son d’une world music électro-ethnique, la voix d’Abdelwaheb Sefsaf passe d’une douceur extrême aux scats vocaux les plus fous. Sa langue est forte et poétique. Pour servir au mieux son propos, aux frontières de l’intime et du politique. À bas les murs !