« Dans notre petite ville, nous avions bien quatre mille juifs, pas moins, plutôt plus. Tous étaient rassemblés autour de leur synagogue. » Une femme seule, entourée de figurines en terre cuite hautes comme des enfants. Elle chante et conte l’histoire de la communauté juive romaniote de Ioannina, en Épire.
À partir d’une nouvelle de Dimitris Hadzis, elle raconte la vie de Sabethai Kabilis et Joseph Eliyia, amis malgré leur différence d’âge et de classe. À partir de témoignages, elle raconte aussi la déportation à Auschwitz-Birkenau, le samedi 25 mars 1944. Elle raconte la révolte du Sonderkommando de Birkenau, en partie une histoire grecque. Avec tendresse et ténacité, elle fait revivre les fantômes. Le théâtre se fait sentinelle de la mémoire meurtrie.
Programmé dans le cadre du Festival Sens Interdits, festival international de théâtre, du 13 au 30 octobre 2021. Plus d’informations www.sensinterdits.org